VOYAGE SOLIDAIRE EN BOSNIE-HERZÉGOVINE-13-23 SEP/2023

Voyage Solidaire en Bosnie-Herzégovine Septembre 2023

Projet de programme

Mercredi 13 septembre :  Rdv à l’aéroport de Tuzla à 23h (arrivée par Wizzair) et départ pour Nezuk.

Le 14 sept. 1ère étape de 14 kilomètres sur le Chemin de Paix  jusqu’à Snagovo. Logement chez Safet à Liplje.

Le 15 sept. 2ème étape jusqu’à Glodi, chez Fikret, au bord de la rivière Drinaca par la vallée de Kamenica.

16 sept. nous franchissons le mont Udric pour arriver dans les hauts de Cerska. Visite de l’Ecole de Nova Kasaba. Logement dans la maison de Muhizin Omerovic, vallée de Pobudje.

Dimanche 17 septembre, 7 km de marche et visite du Mémorial de Potocari, de Srebrenica et de ses sources thermales.  Vers 17h, départ pour Sarajevo, o ?u nous logeons dans le vieux-quartier Bacarcija.

 Le 18 sept,  visite du Parc des sources de la Bosna avec retour en calèche sur Illiza et visite d’un musée.

Le 19 sept, visite de la pyramide du soleil qui domine Visoko et du labyrinthe souterrain de Ravne : des lieux pleins de mystère et dotés d’une haute énergie bovi.

Le 20 sept. Départ pour Mostar où nous logeons à proximité du vieux pont reconstruit. Nous visitons ensuite le monastère soufi de Blagaj à la source de la rivière Buna, sous une impressionnante falaise.

Le 21 sept, visite de Stolac avec ses ponts-moulins et nécropole bogomile. Visite de la cité médiévale ottomane de Pocitelj avec ses toitures en pierre et au retour arrêt à un monastère orthodoxe reconstruit et repeint.

Le 23 sept. Retour par Split.

La Bosnie-Herzégovine, un beau pays à découvrir :

Entre le 11ème et le 15ème siècle, le Royaume de Bosnie & Herzégovine s’étendait jusqu’à la côte dalmate vers Split. Sa richesse venait des mines d’argent (srebro) de Srebrenica. Suite au schisme de la chrétienté en 1050 entre l’Eglise catholique de Rome et celle de Byzance (orthodoxe), les Bosniaques ont instauré leur propre religion, bogomile (cathare). Ils ont du résister à plusieurs croisades, ce qui fait qu’à l’arrivée des Ottomans à la fin du XVème siècle et se sont convertis à l’islam (notamment soufi).

En 1878, l’Empire ottoman cède la Bosnie-Herzégovine à l’Empire austro-hongrois, qui dote le pays d’infrastructures modernes : grands bâtiments, train, tram, bains thermaux, électricité, etc.

De 1918 à 1941, la Bosnie-Herzégovine est soumise au Royaume de Yougoslavie, dominé par la Serbie, avant de devenir de 1941 à 1945 le principal bastion de la résistance des Partisans de Tito luttant contre l’occupation nazie.  C’est en Bosnie-Herzégovine, à Bihac et Jajce, que les décisions sur la future Yougoslavie socialiste ont été prises. Tito a alors soutenu  la création de la « République de Bosnie & Herzégovine » sur une base plurielle, qui fut ainsi l’une des 6 républiques de la Yougoslavie socialiste jusqu’en 1991. A la mort de Tito en 1980, les nationalismes serbes et croates ont ressurgit. Malgré le succès des Jeux Olympiques d’hiver de Sarajevo de 1984, les tensions politiques et sociales

ont mené à la récession économique de la Yougoslavie et à la montée du nationalisme serbe. Milosevic utilise l’Armée yougoslave successivement contre le Kosovo en 1989, la Slovénie et la Croatie en 1991, occupée à un tiers.

Le conflit de 1992 à 1995 en Bosnie-Herzégovine :

Le 9  janvier 1992, les nationalistes serbes de Bosnie-Herzégovine proclament une sécession par la création de la « Republika Srpska ». Les Bosniaques et Croates de Bosnie ont alors voté pour l’indépendance en mars 1992 lors d’un vote parrainé par la Commission Badinter, afin d’échapper à la domination serbe.

Le 6 avril 1992, l’indépendance de la République de Bosnie-Herzégovine était proclamée, mais le même jour, Milosevic lance les forces serbes (dotées de l’armement lourd retiré de Croatie) pour occuper ou assiéger les villes et villages du pays, dont Sarajevo, Mostar, Gradacac, Maglaj. La République de Bosnie-Herzégovine n’ayant pas encore d’armée pour défendre son territoire et sa population, les forces serbes occupent rapidement le 2/3 du territoire, quasi tout l’est, mais aussi la région de Banja Luka et de Prijedor, où elles pratiquent une « nettoyage ethnique » génocidaire.

Une résistance populaire s’organise néanmoins avec des fusils de chasse, notamment dans le nord-est, à Zepa et région de Cerska, Konjevic Polje, Pobudje. En mars 1993, suite à une grande offensive, cette population se réfugie à Srebrenica, ville libérée en mai 1992, après un mois d’occupation. Le Général onusien Philippe Morillon venu à Srebrenica, promet que cette poche de résistance sera dès avril « une zone protégée par l’ONU ».

Le génocide de Srebrenica :

Mais en mai 1995, les dirigeants des grandes puissances décident de sacrifier Srebrenica afin d’obtenir un accord avec Milosevic pour mettre fin à la guerre.  Mais Mladic en profite alors pour pénétrer à Srebrenica. Les femmes, enfants et seniors ont juste eu le temps de descendre à la base des Casques bleus de Potocari, où les hommes ont été arrachés à leurs familles et massacrés le jour suivant.

Le 11 juillet, 14’000 hommes sont partis en colonne en direction de Nezuk à 80 km au nord, mais seule une minorité a survécu aux massacres successifs. Environ 2000 hommes ont réussi à franchir la ligne de front serbe en petits groupes des semaines ou mois plus tard.

Le TPIY (Tribunal Pénal International ex-Yougoslavie) a recensé 8370 victimes, extraites de charniers et identifiés par Adn et ensuite enterrées au Mémorial de Potocari les 11 juillet.

Les forces nationalistes croates ont aussi attaqué les Bosniaques entre avril 1993 et mars 1994, nt. à Mostar.

 Les « Accords de Dayton » de décembre 1995 ont divisé la Bosnie-Herzégovine en deux « entités » :

  • la « Fédération de Bosnie Herzégovine » 51% du territoire) partagé en 10 cantons Bosniaques et Croates.
  • la « République serbe » (49%), qui a reçu les territoires conquis, k0tamment la région de Srebrenica.

La « Marche internationale pour la Paix » de Nezuk à Srebrenica du 8 au 10 juillet :

Depuis 2005, des milliers de Bosniaques du pays et de la diaspora et des groupes de plusieurs pays, marchent durant trois jours de Nezuk à Potocari, dans le sens du retour par rapport à 1995.  Notre Groupe franco-suisse Solidarité Bosnie/SIBH  loge chez les habitants, survivants du génocide, qui nous reçoivent chaleureusement dans leurs maisons reconstruites et équipées en Chambres d’hôtes par Emmaus-France.  La Marche pour la Paix a trois objectifs : le travail de mémoire, la solidarité avec les habitants qui vivent de leurs travaux agricoles au long des 80 km du trajet et un rôle de promotion du vivre ensemble et prévention face au risque de sécession de la « République serbe ».

Budget : 490 euros par personne, incluant durant les 6 premiers jours les frais de voiturage, repas, nuitées et transport des bagages. Mais de Sarajevo à Mostar ne sont inclus que les frais de logement, train et bus.

Sur place, nous avons d’excellents partenaires qui parlent français ou allemand. La cuisine locale est excellente. Il y a une grande richesse et diversité culturelle, mêlant Orient et Occident. Les paysages sont magnifiques, très verts.

Inscription aux Marches :

Association Solidarité Bosnie. 15, rue des Savoises. 1205 Genève. Mail  info@solidarite-bosnie.ch T +41 22 321 63 14.  Site : info@solidarite-bosnie.ch  CCP 10-711427-1 ou Iban CH09 0900 0000 1071 1427 1. Adhésion 60 frs par an.

Pour la France : Solidarité Internationale Bosnie Herzégovine (SIBH-France) Mail : sibh.fr@gmail.com

Chaque participant est responsable et doit prendre une assurance adéquate car nos associations ne prennent pas en charge les frais résultant de problèmes de santé ou accident. Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire (modes d’arrivée, séjour, mesures sanitaires, etc.).

Avec nos cordiales salutations,

pour Solidarité Bosnie : Ivar Petterson  et pour SIBH-France : Jacques-Olivier David