Nous vous invitons à cette Marche qui réunit depuis 2005 des milliers de participant-e-s de Bosnie-Herzégovine et d’autres pays.
Un rappel de la guerre en Bosnie-Herzégovine
En avril 1992, les forces serbes ont attaqué la République de Bosnie-Herzégovine qui venait de proclamer son indépendance, causant la mort de 130’000 personnes, dont 30’000 dans la région du nord-est du pays, incluant les 8370 victimes du génocide de Srebrenica de juillet 1995.
En mai 1995, les dirigeants des USA, de France et du Royaume Uni ont décidé de ne plus protéger la « zone de sécurité » de Srebrenica. Les forces serbes en ont profité pour attaquer.
Le 11 juillet, le Maire de Srebrenica a ordonné aux femmes, enfants et seniors de se réfugier à la base des Casques bleus de Potocari à 5 km à l’est.
D’autre part, une colonne de 14’000 hommes est partie de Srebrenica en direction de Nezuk. Mais le 12 juillet, des milliers d’hommes ont été tués ou blessés par l’artillerie serbe. Ceux qui se sont rendus ou ont été capturés ont été exécutés en masse par les forces serbes aux ordres de Mladic.
Seuls 3700 hommes ont atteint Nezuk et 2000 hommes de la colonne ont ensuite pu franchir les lignes serbes des semaines ou mois plus tard. Les tribunaux internationaux (TPIY, CPI) ont reconnu ces massacres successifs, dont celui des hommes capturés à la base des Casques bleus de Potocari en tant que « génocide de Srebrenica ».
Cela n’a pas empêché les Accords de Dayton (fin 1995) de donner toute cette région peuplée avant 1992 en majorité par les Bosniaques à l’entité « République serbe » (RS), qui occupe le 49% du territoire de la Bosnie-Herzégovine.
Srebrenica tire son nom des mines d’argent qui ont fait la richesse des rois de Bosnie (XII-XVIème). Sous l’Empire autrichien, Srebrenica est devenue une ville thermale renommée, mais depuis 7 ans les travaux de reconstruction sont stoppés par Milorad Dodik, président de la RS.